Journée organisée par Jennifer Randall
Salle F01
Cette journée sera consacrée à la relation ambivalente entre l’individu et l’Histoire, à penser en termes de violence : violence dans l’histoire, mais aussi violence de l’histoire. En effet si l’objet premier de cette discipline est de mettre en récit les grands moments de rupture dans le temps, et les effets de cette violence performative sur le corps individuel et social, il s’agira par la même occasion de souligner la violence intrinsèque à l’histoire, qui opère une sémiotisation du corps en question aux dépens de l’expérience contingente du fait de la rupture. L’étude de cette politisation du corps comme lieu où se rencontrent les deux temporalités (au sens où les entend Ricoeur), immédiate et cosmique, empirique et phénoménologique, privée et politique, sera l’occasion pour nous de penser l’histoire en termes de récit qui se déconstruit, ce que met en lumière notamment la littérature de la violence historique.
La journée sera divisée en deux temps :
11h-12h : Mathieu Gonod (doctorant en littérature comparée à l’ENS de Lyon) : « Incorporation de la violence (Balzac, Michelet, Baudelaire) »
12h-13h : Jennifer Randall (doctorante en littérature anglophone à l’université Paris VIII) : « La violence de la métaphore en histoire : femme voilée et femmes violées »
14h30-15h30 : Laure Coret (docteur en littérature comparée, membre de l’équipe « Littérature et Histoires » de l’Université Paris 8, enseignante) : « Littératures des violences extrêmes : du fond d’horreur à l’imag-ination de l’Histoire »
15h30-16h30 : Vanessa Sylvanise (doctorante en littérature anglophone à l’université Paris VIII) : « Violence et dissimulation : métamorphose de l’histoire dans l’oeuvre de Toni Morrison »
